Mars bleu : un dépistage du cancer encore insuffisant

La nouvelle édition de Mars Bleu vient de s’achever. Celle-ci aura-t-elle permis de remobiliser les Français sur l’importance de dépister le cancer colorectal ? 

 

Moins de 30 % des patients concernés ont été dépistés en 2023/2024

Le dépistage du cancer colorectal au cours des dernières années a eu tendance à s’essouffler. Selon Santé Publique France, moins de 30 % des patients concernés par ce dépistage l’ont effectué en 2023/2024. Ce taux ne progresse pas depuis 2020 et reste très en dessous du seuil recommandé en Europe (45 % comme seuil acceptable et 65 % comme seuil souhaitable). De façon concrète, sur les 20,8 millions de personnes concernées en 2023-2024, seules 6,2 millions ont effectué le test. Et parmi les tests immunologiques effectués, 3,3 % se sont avérés positifs.

 

Des disparités persistantes

Les femmes sont de meilleures élèves que les hommes (30,7% de femmes dépistées contre 28,5 % d’hommes), et certains départements affichent des taux de participation supérieurs à la moyenne nationale comme les Vosges, l’Isère et l’Ile-et-Villaine.

 

Comment augmenter la prise de conscience des patients sur la nécessité du dépistage ?

Plusieurs pistes de réflexion sont à l’étude. A l’occasion de Mars Bleu, la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE) a lancé une enquête pour identifier les freins au dépistage et à la coloscopie, et a publié un livret pour dédramatiser la coloscopie. La campagne Mars Bleu a également mis en scène des influenceurs santé appréciés pour leur humour (Mongyneco et Dr Never) afin d’inciter les patients concernés  à franchir le pas du dépistage.