Les Français, mauvais élèves de la prévention ?

Dans le cadre de son premier Observatoire de la Prévention des Risques, l’association Axa Prévention a interrogé les Français sur leurs comportements au quotidien face aux nombreux risques auxquels ils sont confrontés. Le constat est sans appel : les Français sont encore trop imprudents. 90 % reconnaissent adopter régulièrement au moins deux comportements à risque et 50 % en cumulent jusqu’à six par jour !

C’est en matière de santé que les Français prennent le plus de risques en ne suivant pas les recommandations officielles des Autorités : 32 % avouent ne pas effectuer les dépistages recommandés par l’Assurance Maladie (cancers du sein, du côlon, etc.). 34 % restent assis toute la journée et 50 % affirment ne pas faire de sport ; enfin, en dépit des recommandations du Programme National Nutrition Santé (PNNS), 40 % ne mangent pas 5 fruits et légumes par jour.

A la maison ou sur la route, une part non négligeable de Français fait également preuve d’une insuffisante vigilance :

  • 31 % laissent des médicaments accessibles à leurs jeunes enfants ;
  • 59 % prennent le volant même s’ils sont fatigués.

Enfin, face au nouvel enjeu de santé publique que représente l’usage excessif des écrans, les Français reconnaissent avoir tendance à être trop connectés : 34 % admettent ne pas réussir à résister à la tentation de consulter leur téléphone portable toutes les 10 minutes. 25 % des Français reconnaissent avoir déjà laissé un enfant de moins de 6 ans seul face à une tablette et 27 % laissent régulièrement leur téléviseur allumé dans la même pièce qu’un enfant de moins de 3 ans, ce qui est contraire aux recommandations actuelles.

Cette imprudence est à mettre en relation avec une évaluation des dangers insuffisante et une connaissance fragile en matière de prévention. Sur certains sujets pour lesquels les risques et les gestes préventifs à adopter sont toutefois mieux connus (santé et écrans), les Français ne parviennent pas pour autant à mettre en pratique leurs connaissances.

Il reste encore du chemin à parcourir avant que la prévention ne soit complètement intégrée à nos modes de vie.

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